Bienvenue sur votre nouveau/dernier salon où on cause techno et parfois littérature !

Défricher sur le net quelques infos/actus relatives à l'édition numérique, aux livrels (le livre crypté en octets, façon 3e millénaire), aux liseuses (le matériau up-to-date destiné à épargner quelques arbustes en Amazonie)... mais aussi partager avec quelques happy-few les perles, tendances, cris de joie et de douleurs... bref, modestement être dans le stream des flux : c'est une ambition sommes toutes louable ? xxxxxxxxxjeanlou bourgeon

mardi 13 avril 2010

Lecture sur iPad : premier test complet

C'est ArsTechnica qui ouvre le bal avec un test  très complet ici.

Excellent comparatif entre le Kindle et l'iPad, entre la technologie LCD (iPad) et l'encre électronique (Kindle).

Un test à découvrir pour ôter tout préjugé sur les avantages et inconvénients, les forces et les faiblesses de l'iPad face à ses rivaux e-ink/e-paper.

Sur 18 pages au total, l'iPad est passé en revue. A lire absolument !

jeudi 8 avril 2010

iPad : super costaud... un truc de malade

Video vue chez Les Echos ici

Ben voilà qui va faire plaisir à mon copain Thierry Crouzet, le gars qu'a écrit un super truc sur l'alternative nomade (en vente chez publie.net, une excellente crémerie numérique), là où il nous parle de joie.

Thierry y doit jubiler du côté de la grande bleue, au loin dans son sud natal...

Voilà, Thierry, ça va te faire du bien de voir ça (tout comme les 800.000 autres internautes qui l'on vue hier...)

Faut dire que le Thierry il aime pas trop la façon de faire d'Apple et déteste notamment tous ceux buzzent, ramdament ou reuzent les produits Apple... Le voilà servi, le Thierry !

:-))

Au passage, on remarquera (quand même) que le bidule en alu il est sacrément solide... Le barjo à la base de la fumeuse idée s'est repenti et du coup en a acheté deux autres... Fallait direct en faire cadeau au tiers monde, c'eût été moins médiatique mais plus "charitable" ???

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vendredi 2 avril 2010

Greg Packer fait déjà la queue sur la 5e Avenue...

Greg Packer a déjà été le premier à avoir acheté l'iPhone dans l'Apple Store del a 5e Avenue à New York. Amoureux des lieux ou ultra geek, il s'apprêe à réitérer sa "performance".

A plus de 24 heures de la mise en vente de l'iPad, il est déjà confortablement installé dans son fauteuil bleu... (vidéo YouTubesque)


Sacré Greg, une mention dans le Guinness Book of Records ????
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édition numérique : iPad USA à J-1 : succès annoncé

MacGénération (iPad ; les premiers tests sont tombés) a compilé à J-2 les avis des principaux spécialistes des technologies à propos de l'iPad qui, rappelons-le, sera commercialisé dans un peu plus de 24 h. sur le continent américain (USA seulement).

Il semble que déjà plus de 300.000 exemplaires de la tablette-référence issue des labos de Cupertino soient dévolus aux plus réactifs des internautes qui ont pré-réservé sur le site d'Apple US. 

Quoiqu'il en soit, les experts de tous bords (presse généraliste majoritairement) y voient -pour des raisons à découvrir dans le lien pointant sur MacGénération et ceci pour des motifs tout aussi différents les uns des autres- un potentiel innovant évident.
De haut en bas : David Pogue, PCMag, Walt Mossberg

Que ce soit Walt Mossberg du WSJ (...potentiel pour changer profondément l'informatique portable),  David Pogue, joyeux électron libre du NYT (manipuler ces contenus numériques directement avec le doigt est une expérience complètement nouvelle, et profondément satisfaisante), Edward Baig de USA Today (...trois ans après avoir fait sensation avec l'iPhone, Apple livre un autre produit impressionnant qui mérite largement l'attente qui l'entoure), Andy Ihnakto du Chicago Sun-Time (C'est un ordinateur conçu pour la vitesse, la mobilité et l'interaction tactile avant toute autre considération) ou encore Tinm Gedeon de PC Magzine (A ma grande surprise, en fait on peut vraiment travailler avec cet iPad […] je suis curieux de voir qui va l'acheter hormis les fans d'Apple. Mais je peux vous dire que lorsque mon portable cessera de fonctionner, j'en prendrai un)... tous ont mis en avant le potentiel créatif hors du commun que propose Apple.

Bref un excellent article à quelques heures de l'ouverture des Apple Store US et du rush... va encore y a voir des afficionados à camper dans les rues cette nuit...

Enfin, ne ratez pas la croustillante  vidéo commise par David Pogue ...une pépite, comme d'habitude !

Et pour terminer ce tour d'horizon, une page dans Les Echos de ce matin à découvrir ici
Attention deux erreurs : le prix annoncé par les Echos semble erroné : plutôt 459 euros  et non 549 euros pour la version de base pour ine et, oui, la version 3G sera bien disponible dès sa commercialisation en France et non pas un mois plus tard ! Comme quoi les journalistes (trop) souvent décodent mal l'information...
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jeudi 25 mars 2010

Bruno Racine reste à la tête de la BNF

Un entrefilet dans Les Echos (en fin d'article) et une annonce sur Actualitté.

Bruno Racine est reconduit dans ses fonctions de directeur de la Bibliothèque nationale de France (BNF) pour les 3 années à venir.

Sa mission (s'il l'accepte) sera "... d'élaborer une bibliothèque numérique de référence".

Un feuille de route bien remplie...

Bon vent à Bruno Racine ! (qui a pris fait et cause pour le numérique/Google vs J.N. Jeanneney...)

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Comment la tablette va changer le monde...

L'article paru mardi 22 mars dans le magazine Wired nous éclaire un peu mieux qu'elle avenir nous réserve la tablette.
Photo: Dan Winters

On y trouvera également les avis éclairés de 13 "faiseurs de technologies".

A lire sans plus tarder.

jeudi 11 mars 2010

Edition numérique : "nous autres, webeux" by François Bon

Reprise de l'illustration du post de François : "Que vous rapporte ce site"

Dernier post en date sur le site de publie.net. 
Quelques coups de hache dans le texte (sorry, François...),  l'enrichissement en rouge est de moi -
La totale à découvrir ici, chez François Bon...

... Réponse à une enquête
 Quand vous avez créé votre site Le Tiers Livre, quelle était votre intention ? Combien de temps y consacrez-vous par jour ?
Mon premier site perso est devenu progressivement un site collectif (qui existe toujours, remue.net), mon intention en créant TL c’était de revenir à un espace mieux circonscrit à expérimentation personnelle.
Je n’y consacre aucun temps spécifique : je fais mon travail d’auteur, lire, écrire, me balader, réfléchir, échanger, ...
....j’aime bien explorer ces nouveaux espaces de langage qui émergent : Flaubert comme les autres gambergeait, grognait, aimait les odeurs de sa cuisine, avec un outil comme twitter ce n’est pas écrire ou parler en plus, juste que cet espace précis devient partageable – pourquoi s’en priver ?
...il y a peu encore, restaient compartimentés hors de l’activité réseau, deviennent perméables : il y a quelques mois, entrer dans 3 heures de cours ou atelier d’écriture, on coupait la relation réseau. Cette année, suis très curieux d’exploiter la connexion en direct, les étudiants présents dans la salle entre eux et moi avec eux : travailler avec la présence réseau comme on travaille avec la présence corps.
Que vous apporte ce site ? Un lien plus direct au lecteur ? Une façon différente d’écrire ?
Mon site ne m’apporte rien. Strictement rien, pas d’argent en tout cas. On n’écrit pas pour un lecteur, on travaille pour soi – sinon ce n’est vraiment pas la peine, mieux vaut aller faire un métier qui permet de manger.
... Un Gracq n’a publié que 2/10 de ce qu’il écrivait au jour le jour, incluant éphémérides (voir chapitre de ce nom dans Lettrines), notes de lecture, notes d’observation, et combien sommes nous de dizaines à avoir reçu de ses mini cartes de visite avec messages souvent pas plus longs que 140 caractères ? 

Gracq twittait avec amour, et tous les jours.

... Je me sens bien empêché lorsque je dois revenir à l’écriture manuscrite, qui de toute façon n’a jamais été une instance déterminante dans notre histoire littéraire, par rapport à la composition mentale, à l’écrit dicté, à la correction sur placard d’imprimerie etc. – ô la colère de Flaubert contre ceux qui utilisaient la plume d’acier au lieu de la plume d’oie, la littérature allait s’y noyer !
...cette radicalité est de toute façon indifférente de ses supports, voyez Artaud, voyez Char, voyez Harms...

Vous possédez, je crois, un Sony reader. Cela a-t-il changé votre façon d’envisager la lecture ?
...Mais non, on s’en sert strictement comme un livre papier, juste un peu plus pratique parce que plus léger, contenant une partie de la bibliothèque et permettant la prise de notes et la recherche plein texte. J’y ai surtout mes lectures de base, Saint-Simon, ou Proust ou Balzac, ou la lecture loisir, relire un Jules Verne ou un Arsène Lupin.
Je crois que la vraie révolution de la lecture, c’est le déplacement qui s’amorce (même si c’est dans une continuité, qu’on a toujours recopié etc) du lire au lire-écrire (il y a de très belles notes de Duras ou d’Aragon sur cette expression). 
... Globalement, dans une journée, le temps passé à lire n’a pas changé pour moi, de ce que c’était il y a 10 ans ou maintenant – juste que dans la répartition de ce temps, l’ordinateur prend une place de plus en plus essentielle, depuis le journal du soir jusqu’à la correspondance privée ou l’émission de radio, et bien sûr la lecture dense.

L’émergence des "liseuses", est-ce la mort du livre papier ?
Bien sûr. 

De même ...depuis la guitare électrique personne n’a jamais plus joué de violon !
...l’industrie du livre va sans doute évidemment beaucoup se transformer, mais ça concerne peu la création littéraire elle-même, qui n’en est qu’un tout petit gravier.
Par contre, les librairies de ville, en tant que lieu matériel d’une communauté autour des expériences de langue, peuvent garder un vrai rôle.

 Comprenez-vous les résistances de certains face au livre numérique ?
Il faut le leur demander. Contrairement aux sciences, ou bien aux musiciens, la corporation des écrivains semble la plus imputrescible pour ce qui est d’accepter les usages numériques, alors que paradoxalement toute l’industrie du livre, depuis longtemps, est numérique. Reste à savoir si les cétacés qu’on trouve échoués sur les plages ont compris la raison qui les faisait se jeter sur le sable.

A quoi, selon vous, ressemblera le lecteur de demain ? Quelle sera sa façon de lire ?
...  Les exemples abondent : de la fin du CD-ROM à la connexion ADSL, de l’irruption de Google ou à la façon dont les réseaux sociaux l’évincent désormais partiellement, ou ce qui s’amorce avec l’arrivée des tablettes...On avance dans une mutation rapide, avec des effets évidemment chaotiques. Mais toute la réflexion, aussi bien côté sciences, que même dans notre petit domaine de littérature, avec les utopies négatives, ou ce qu’on trouve de géant à lire et relire Rabelais, qui inventait dans l’intérieur d’une mutation de même ampleur, c’est qu’on n’a pas forcément besoin de s’appuyer sur une prédictibilité pour négocier avec responsabilité – et invention – du présent.
... l’écrit n’a jamais concerné qu’un petit tiers des langues répertoriées. La lecture silencieuse est un concept qui a moins de 400 ans. La littérature a son origine dans cette tension d’avec le monde immédiat, qui produit aussi la transe, ou le chant, et où nommer participe sans doute du tout premier effroi. Cette tension, acceptons-la pour le présent : il y a tant à découvrir, inventer.
Raconter bien, disait Koltès : ça me suffit pour l’exercice du présent.

Ah ben ça va mieux en le disant (comment jl bourgeon) - merci, monsieur Bon...

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